En matiere de formation








télécharger 352.25 Kb.
titreEn matiere de formation
page1/20
date de publication29.10.2016
taille352.25 Kb.
typeDocumentos
e.21-bal.com > documents > Documentos
  1   2   3   4   5   6   7   8   9   ...   20



l’activité internationale DES ECOLES D'INGENIEURS

EN MATIERE DE FORMATION

Cas des Ecoles des Mines et des Ecoles des Télécommunications


Ce rapport a été établi par
Robert Chabbal et Jacques Béranger

Avec la participation de Philippe Follenfant


A la demande de Messieurs les Vice-Présidents

du Conseil Général des Mines

et du Conseil Général des Télécommunications et de l'Information

l’activité internationale DES ECOLES D'INGENIEURS

EN MATIERE DE FORMATION
Cas des Ecoles des Mines et des Ecoles des Télécommunications
xxxxx
La Table des Matières est en fin du rapport


Introduction




Les relations internationales sont une des plus anciennes traditions universitaires. Mais les accords réglaient jusqu'ici les échanges de chercheurs et ce n’est qu'assez récemment que se sont largement développées des conventions portant sur des questions de formation et notamment sur des échanges d’étudiants. Cet élargissement de la coopération entre universités, et plus spécialement entre celles qui forment des cadres pour les entreprises, est évidemment lié à la mondialisation de l’économie, phénomène plus récent que la mondialisation de la Science.
Ce caractère universel de la Science avait tout naturellement conduit les chercheurs à travailler au sein de communautés internationales. Appartenir au réseau des meilleurs spécialistes d’une discipline reste une condition quasi nécessaire du succès et, en tout cas, accélère fortement le progrès d’une recherche. Bien que ces échanges soient le plus souvent spontanés, ils sont favorisés dans leur déroulement pratique par des accords-cadres entre les responsables des Centres de Recherche ; d’où la prolifération déjà ancienne de ces accords.
Beaucoup plus récent est le phénomène d’entreprises fonctionnant à l’échelle mondiale ( ou plus modestement européenne). Certes il y a toujours eu des échanges commerciaux. Mais la R&D, la conception et la production s’effectuaient très généralement dans un cadre national, voire local. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, et le phénomène de mondialisation s’étend à un nombre croissant d’entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité. En quoi cela touche-t-il le métier de l’ingénieur et sa formation ? On peut l’illustrer par quelques exemples :


  • Les entreprises multinationales tendent à internationaliser toutes leurs activités, même celles du siège et de R&D. Ceci implique que les ingénieurs travaillent en équipe avec des collègues étrangers, dont les comportements et les modes même de raisonnement peuvent être très différents.

  • De nombreux projets, et même la quasi-totalité de ceux qui portent sur des systèmes complexes, sont menés par des équipes multinationales ; que ce soit au sein d’une entreprise ou dans un consortium d’entreprises. A titre d’exemple tous les projets soutenus par le Programme Cadre de l’UE (le PCRD) font travailler ensemble des ingénieurs de plusieurs pays européens. Il en va de même pour les projets Eureka, ainsi que pour de nombreux projets aéronautiques, spatiaux, militaires, électroniques, etc.

  • Les PME réalisent à l’étranger une fraction croissante de leur chiffre d’affaires. Ceci implique que leurs ingénieurs coopèrent avec des clients étrangers et se familiarisent avec leurs modes de travail et de pensée ; c’est le cas notamment du « B to B » et de l’Ingénierie.

  • Enfin, un nombre croissant de jeunes ingénieurs désirent débuter leur carrière dans une entreprise étrangère, de la même manière qu’il est très courant chez les jeunes scientifiques d’aller passer quelques années après leur thèse (leur post-doc) dans un laboratoire étranger.


Le métier de l’ingénieur, après celui des chercheurs, s’internationalise donc – sous différentes formes. Or nos Ecoles ont la vocation, bien au-delà de la transmission des connaissances, de préparer leurs élèves à un métier. Elles sont donc en train de subir le choc de cette mondialisation, et ceci sous deux aspects quasi symétriques :


  • Le cursus des élèves français va se trouver plus ou moins fortement transformé, notamment par l’obligation de passer à l’étranger une partie de leur scolarité ;

  • Réciproquement, de nombreux étudiants étrangers voudront recevoir chez nous tout ou partie de leur formation. Le phénomène prend de l'ampleur au point que certaines Ecoles voient 30% de l’effectif des deux dernières années composé d’élèves de toutes nationalités.


Ces mouvements ne se font pas au hasard : il s’établit entre les Ecoles (ou Universités) une hiérarchie qui oriente le choix des étudiants ; en conséquence, certaines Ecoles sont à même de sélectionner les plus brillants d'entre eux. Cette concurrence entre les Ecoles est bien connue à l’échelon national ; le fait nouveau est que le choix des étudiants s’élargit maintenant à une large gamme d’établissements de toute nature et de tout pays ; la concurrence sur le « marché de la formation » s’établit donc dorénavant à l’échelon européen, voire mondial. Or ce nouveau type de compétition ne s’improvise pas et soulève de nombreux et difficiles problèmes. On pense évidemment, mutatis mutandis, à l’impact de la mondialisation sur la prospérité, voire sur la survie, de nos entreprises – grandes et petites.
Y a-t-il urgence pour nos Ecoles ? Quelle est l'ampleur des réformes qu’implique l’internationalisation ? Comment peut-on préserver ce qui fait actuellement l’originalité et la réputation de la formation des « Ingénieurs à la française », tout en donnant de la lisibilité au système français des Ecoles, actuellement très mal compris à l'extérieur. Et la difficulté de ce nouveau défi rend-il nécessaire une « mutualisation » des efforts ? Ce sont les questions que soulève ce rapport, l’ambition étant plutôt d’animer le débat que d’y apporter des réponses uniformes.
Il est déjà évident, cependant, « qu’être international » devient une condition nécessaire pour celles de nos Ecoles qui veulent rester dans le peloton de tête, même s'il et clair qu'il restera encore longtemps une place pour les formations hexagonales de bonne qualité.
XXXXXXX

Ce rapport, loin d'être exhaustif, se contente de proposer quelques actions. Fort heureusement il dispose d'une toile de fond, fournie par deux excellents rapports de Claude Maury (CEFI) : "L'ouverture internationale des établissements de formation d'ingénieurs" et "L'accueil d'étudiants étrangers". Certes ces rapports datent de 1995 puis de 1999, mais l'état des lieux qu'ils dressent reste largement exact. Ceci nous a dispensés d'une enquête extensive dont nous n'avions d'ailleurs ni les moyens ni la mission.1
Par ailleurs rien n'est dit, ou presque, sur les relations internationales des laboratoires. Tout simplement parce que ce n'est pas l'objet de ce rapport. Faut-il cependant rappeler que la qualité de la Recherche est un élément majeur de la réputation internationale d'une Ecole et contribue donc fortement au succès de l'activité internationale en matière de formation. Cette interaction sera fortement soulignée dans la deuxième partie.
XXXXXXXX

La première partie traite d'abord de l’internationalisation du profil et des compétences des élèves ingénieurs. Ceux-ci dès leur entrée dans la vie active doivent être prêts à travailler dans un environnement international. Or tout est différent chez les « autres ». Pour en prendre conscience les élèves doivent être immergés en milieu étranger (stages, cours, projets…) et être préparés à cette immersion.
Cette première partie examine ensuite le pourquoi et le comment de l’insertion dans l'Ecole d’un grand nombre d’étudiants étrangers. L’effet peut être très positif, mais à condition de maîtriser de nombreux problèmes de recrutement et d’adaptation des cursus. L'internationalisation passe aussi par celle (à une échelle plus modeste) du corps enseignant.
L'ensemble de ces actions demande un effort de longue haleine, coûteux et qui doit donc s'inscrire dans une stratégie à long terme. La deuxième partie aborde différents volets de cette stratégie et prend parti sur certains choix.
C'est en fin du rapport que sont abordés les problèmes d'organisation et notamment une question que chacun se pose : Quelles sont les tâches qui doivent se traiter au niveau d’une Ecole et celles qui exigent un certain niveau de mutualisation ? et quel est le cadre le mieux approprié à ces actions communes ?

  1   2   3   4   5   6   7   8   9   ...   20

similaire:

En matiere de formation iconLa recherche et la formation

En matiere de formation iconSéminaire de formation en partenariat avec l’uemo

En matiere de formation iconDomaine de compétence : Formation, Accompagnement, Etudes, Audit, Coaching professionnel

En matiere de formation iconDÉveloppement recherche de spécialistes
«Rénovation du cadre juridique et réglementaire de la formation professionnelle et technique» en Mauritanie

En matiere de formation iconBibliographie du droit criminel recensant de la doctrine, des articles et des publications
«Principaux changements au droit en matière de témoignage d'enfants», Colloque Développements récents en droit criminel 2007, présentée...

En matiere de formation iconI) Organes de surveillance Le Comité aux rémunérations des dirigeants de State Street ( crd
«Meridian», une société de conseil en matière de rémunération des cadres supérieurs, pour fournir des conseils sur les rémunérations...

En matiere de formation iconFormation linguistique corporative
...

En matiere de formation icon2012: Formation modulaire en technique de vente et négociation commerciale...

En matiere de formation iconOrianne duprat-briou
«programmes des investissements d’avenir» dans les secteurs du numérique, de l’économie sociale et solidaire, de la ville, de la...

En matiere de formation iconPour l’accueil en incubation, deux types de projets sont prioritaires
«chargé d’affaires» référent qui dispose d’un budget d’intervention et surtout d’un réseau permettant d’accélérer et de renforcer...








Tous droits réservés. Copyright © 2016
contacts
e.21-bal.com