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![]() Campus Abroad : Brésil 02-031-09 Travail présenté à Mme Marlei Pozzebon 18 juillet 2010 TABLE DES MATIÈRES
Le Campus Abroad au Brésil avait pour but de sensibiliser les étudiants de HEC Montréal aux enjeux relatifs à la responsabilité sociale d’entreprise (RSE) et de développer des compétences reliées au thème « faire des affaires responsables dans les pays en développement ». Dans le cadre de ce cours, nous voulions acquérir une connaissance profonde, en allant directement sur le terrain, du contexte de l’État du Ceara au Brésil, plus précisément du village de Jericoacoara. En étudiant les aspects historiques, culturels, sociaux et politiques de la région, nous avons pu déceler une opportunité d’affaires qui contribuerait au développement durable de la région. En effet, en contactant la municipalité de Jericoacoara, nous avons appris qu’il existait un problème de gestion de déchets dans cette région. La municipalité est prise avec une quantité croissante de déchets et souhaite trouver une solution rentable ainsi que durable pour le futur. La municipalité nous a aussi fait part de son désir de travailler avec le recyclage et le compostage. Pour accomplir notre mission, nous avons eu une vision centrée sur le développement durable, la responsabilité sociale des entreprises, du partage des bénéfices, de la valorisation des richesses naturelles et culturelles ainsi que de la protection de la biodiversité de la région de Jericoacoara.
Jericoacoara est entourée par une aire environnementale protégée qui l’empêche de disposer des déchets avec des sites d’enfouissement ou l’incinération, car ceci peut affecter l’équilibre de l’écosystème. Notre mission est donc d’étudier les différentes possibilités de système de revalorisation des déchets et de proposer la meilleure à la communauté de Jericoacoara.
Le Brésil, pays au 5e rang mondial pour sa superficie et au 8e rang pour son économie, a connu une croissance économique record durant le 20e siècle. En effet, depuis 1980, l’économie du Brésil est l’une des économies du monde qui grandit le plus rapidement. Le protectionnisme de l’État et sa stratégie de substitution des importations en imposant de lourds tarifs douaniers ont eu un effet positif sur la création de champions nationaux tels Pétrobras1. L’économie brésilienne a subi plusieurs changements structurels durant les années 90 lui permettant de sortir de la « décennie perdue » comme par exemple, la création du Real, le MERCOSUR et le rapprochement des pays Sud-Sud2. Ces changements structurels ont permis à plus de 40 millions d’individus de sortir de la pauvreté et désormais jouir d’un niveau de vie supérieur. Néanmoins, afin de générer une croissance du PIB à long terme, l’État devra faire plusieurs améliorations comme augmenter la productivité du capital, augmenter les investissements spécifiques, en formation par exemple, réaliser de meilleures innovations et réformer les institutions qui gèrent les activités des entreprises3. Cependant, il existe aussi quelques obstacles à la croissance de la productivité du Brésil. Par exemple, le revenu modeste par habitant amène une faible plus-value des produits et services. On trouve aussi un faible coût de la main-d’œuvre, ce qui décourage l’utilisation de la machinerie qui améliorerait la productivité. Pour gérer ces obstacles, le gouvernement doit s’attaquer à l’économie informelle représentant près de 50% de l’économie brésilienne, l’instabilité macroéconomique et les services publics inefficients4. Plusieurs économistes attribuent à Lula et à son prédécesseur la croissance économique du pays5. Le gouvernement de Lula, étant très interventionniste, a instauré une série de mesures visant à sortir les gens de la pauvreté et de favoriser l’émergence d’une société moderne. Par exemple, l’établissement d’un salaire minimum de 500 RS par mois et la Borsa familia visant à rémunérer les parents pour que leurs enfants aillent à l’école ont eu un effet direct sur l’enrichissement de la classe pauvre, la « base de la pyramide économique ». Ces mesures ont toutefois un lourd coût pour la société. La main- d’œuvre est lourdement taxée par le gouvernement et la semaine de travail est limitée à 44 heures. L’environnement est parmi les principaux enjeux du gouvernement actuel. Le Brésil possède un portefeuille énergétique varié misant en partie sur l’énergie éolienne. Le Brésil est aussi le premier producteur d’éthanol au monde6. Grâce à la canne à sucre, ce biocarburant réduit considérablement la quantité de gaz à effet de serre émise par les transports. Le Brésil a ratifié le protocole de Kyoto. Il existe plusieurs technologies étant capable de traiter les déchets et de les revaloriser en énergie propre7. La région du Nordeste est composée de 9 États et occupe 18% de la superficie totale du Brésil. Elle possède 49 millions d’habitants. L’État du Ceara possède 8.5 millions d’habitants dont 2.2 millions sont de la main-d’œuvre. Les exportations sont évaluées à 1, 080 millions $US et les importations, 1,230 millions $US. Les ressources naturelles que l’on retrouve dans cet État sont entre autres l’or, la bauxite, le nickel, l’uranium, le fer et le phosphate. On y pratique la culture de café, de cacao, de riz, de citron et de canne à sucre. Les industries dominantes sont les produits chimiques, le textile et les véhicules motorisés. Jusqu’au 20e siècle, l’État du Ceara était l’un des plus pauvres au pays. Au début du siècle, il a commencé à attirer quelques investisseurs internationaux. En 1980, du pétrole a été trouvé sur la côte. Le Ceara est désormais en croissance et en expansion. Le secteur du tourisme par exemple se développe et est bien exploité dans la capitale, Fortaleza. Le gouvernement du Ceara prévoit investir 3 milliards $US seulement en infrastructure.
Jericoacoara est un ancien village de pêcheurs, situé au nord-est du Brésil, dans l’Etat du Ceara. Cette communauté se situe à environ 300 km de Fortaleza, capitale du Ceara. Elle appartient à la municipalité de Jijoca qui compte actuellement 15 000 habitants, tandis que Jericoacoara compte seulement 2300 habitants. Cette dernière est entourée de dunes de sables et possède une des plus belles plages du monde8. Alors que Fortaleza se situe exactement au niveau de l’équateur, Jericoacoara est au nord de Fortaleza et c’est grâce à sa situation géographique particulière que les touristes peuvent admirer le lever et coucher du soleil au dessus de l’océan. Ils peuvent également profiter des vagues pour faire du surf et du kite-surf grâce à la qualité du vent. Jusqu’en 1985, Jericoacoara était considéré uniquement comme un village de pêcheurs. C’est à partir de cette année que le tourisme a commencé à se développer. D’autre part, en 1984, il a été déclaré « zone de protection environnementale » (APA) par l’État, puis en 2002, cette région est devenue un parc national. Grâce à son statut de zone protégée, il est interdit d’y établir de nouvelles constructions. Ainsi, ce petit village peut développer son tourisme sans pour autant remplacer les petites « pousadas » avec des hauts immeubles. En ce qui concerne les opportunités que Jericoacoara pourrait saisir pour maintenir son développement, il y a en premier lieu le tourisme qui est l’un des principaux atouts de ce village. Son environnement protégé amène des restrictions pour les constructions et donne la possibilité au village de développer son tourisme tout en conservant son patrimoine d’origine. De plus, il peut bénéficier d’un environnement composé de dunes, de parcs naturels et de belles plages qui lui permettent d’attirer de plus en plus de touristes. D’autre part, cette image qui tend à s’étendre à travers le monde permettrait aussi de mobiliser plus facilement des entreprises extérieures pour aider à traiter les déchets du village. De plus la communauté de Jericoacoara semble engagée et prête à se mobiliser et agir pour tenir compte de la gestion des déchets et préserver leur village. En effet, lors d’un projet mis en place pendant seulement quatre mois, les habitants ont rapidement accepté de faire le tri de leurs déchets grâce aux nouveaux équipements qu’on leur avait fourni. Il serait alors important d’informer davantage et de sensibiliser la population afin qu’elle participe à la gestion des déchets produits. Cela permettrait à la ville de se développer d’une meilleure façon et ce, à long terme. Par ailleurs, à Jericoacoara, il existe des possibilités d’exportation de l’artisanat local qui permettrait à cette dernière d’explorer un nouveau domaine qui aiderait à son développement. Le tourisme est à la fois une opportunité et une menace. En effet, la présence de nombreux touristes implique la multiplication de restaurants et de pousadas et donc, de déchets principalement organiques. De plus, les touristes ne sont pas forcément conscients des problèmes internes de la ville et ne sont donc pas sensibilisés sur le sujet. D’autre part, une accumulation des déchets au cœur ou autour du village de Jericoacoara pourra à long terme nuire à l’environnement protégé de ce dernier. Par ailleurs, en ce qui concerne la commercialisation des produits locaux de Jeri, sa situation géographique particulière et sa longue distance avec les grandes villes brésiliennes limiterait l’exportation et le transport des produits qui y seront fabriqués. L’environnement et les ressources naturelles sont les principales forces de Jericoacoara. Grâce à son parc national et à son statut de « zone protégée », cet ancien village de pêcheurs attire des touristes venus du monde entier. Cet avantage non négligeable permet au village de se développer et fait aussi prendre conscience aux habitants qu’il faut à tout prix penser aux conséquences à long terme et à son développement futur. Une des principales faiblesses de Jericoacoara est sa location. En effet, elle se situe loin de la capitale du Ceara et les voies de transport sont difficiles d’accès. Lors des entrevues avec des membres du conseil de la municipalité de Jijoca, il nous a été confié que leur principal obstacle à une bonne et complète gestion des déchets est le coût élevé du transport des déchets entre Jericoacoara/Jijoca et Fortaleza. Ainsi, il est difficile et coûteux de transporter des produits extérieurs jusqu'à ce village. D’autre part, étant donné que le village n’a pas encore mis en place un traitement complet des déchets (il existe en effet aujourd’hui que le tri), les habitants ne voient plus l’intérêt de trier leurs déchets. De plus, certains habitants ne voient pas la différence entre les différents types de déchets. Encore ici, il serait nécessaire de développer une campagne de sensibilisation et de marketing. Il n’existe pas d’entreprises de recyclage dans la région.
Suite à une analyse des opportunités et menaces ainsi qu’aux forces et faiblesses, il nous est possible de faire un diagnostic et de dresser certains facteurs clés de succès. D’une part, le macroenvironnement décèle beaucoup plus d’opportunités que de menaces à court terme. En effet, la situation économique, sociale et environnementale au Brésil s’améliore et la population en général est en droit d’aspirer à un niveau de vie supérieur. Le gouvernement Brésilien et du Ceara connaissent très bien les défis et enjeux auxquels ils font face et, selon notre rencontre avec le ministère du tourisme, plusieurs actions sont entreprises pour les surmonter. L’environnement fait partie de ces enjeux stratégiques et les technologies vertes et l’éthanol pourront certainement servir à limiter l’empreinte écologique et la quantité de gaz à effet émise par unité de PIB de la population enrichissante. D’autre part, le diagnostic au niveau du microenvironnement décèle quant à lui plusieurs forces et faiblesses complexifiant notre analyse. La principale force de la municipalité de Jericoacoara, soit l’espace naturelle protégée, est en même temps la cause de plusieurs faiblesses. Le défi est complexe; le tourisme est la principale source de l’activité économique de la région, mais crée aussi beaucoup de déchets. En même temps, il est crucial de garder cet environnement naturel protégé propre pour que la population et les touristes puissent continuer d’en profiter à long terme. L’image de marque du parc et de la ville de Jericoacaora rappelle aussi le tourisme durable et écologique. Le festival de Éco-Jeri, auquel nous avons assisté à notre première journée, nous rappelle cette thématique. La problématique des déchets pourrait contraindre l’image écologique et naturelle du parc. La population locale est déjà sensibilisée à cet enjeu et est prête à participer à l’élaboration d’une solution durable. Il existe des postes de tri dans la ville, mais ceux-ci ne sont pas utilisés pour l’instant. Les principales faiblesses, quant à elles, proviennent de la situation géographique et politique du parc. En effet, le parc est situé loin des centres urbains et industriels. Il n’existe pas d’entreprise de recyclage dans la région à notre connaissance. L’espace protégée du parc empêche la possibilité de créer une route par laquelle de plus gros camions pourraient compacter les matières recyclables et les amener à Fortaleza. Pour cette raison, les coûts de transport sont beaucoup plus élevés que le coût des matières recyclables combinées rendant le projet financièrement non viable. Ceci fût la cause de l’échec de l’ancien projet de recyclage, et ce, même si la population a activement participé au tri. Cette dernière activité est généralement la plus coûteuse et non le transport. Aussi, il semble avoir un manque d’intérêt au niveau de la politique municipale, et ce, malgré l’importance qu’accordent les hautes instances gouvernementales du pays. Le maire semble préférer investir les maigres ressources financières et humaines dans des projets qui lui « rapporterait des votes » selon l’association municipale. Par conséquent, les ressources financières allouées à la gestion des déchets ne seront pas énormes. Ainsi, l’analyse de l’environnement nous permet de croire que les facteurs clés de succès pour un projet viable en gestion des déchets à Jericoacoara seront :
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