Programme des nations unies pour le developpement (pnud)








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II.

      1. Un programme global du PNUD: «Vers des territoires moins émetteurs de GES et plus résistants aux changements climatiques »



Afin de répondre à ces enjeux, le PNUD, en partenariat avec le PNUE et huit Associations de Régions5 , a donc lancé lors du Premier Sommet Mondial des Régions sur le Changement Climatique (St Malo, France- Octobre 2008), un partenariat conjoint visant la promotion d’une approche territoriale dans ce domaine : le programme global « Vers des territoires moins émetteurs de GES et plus résistants aux changements climatiques ».
L’enjeu consiste à abandonner l’approche actuelle favorisant l’essor de petits projets dispersés et fragmentés au profit d’une logique de programmation stratégique infra-étatique, intitulée approche territoriale des changements climatiques. Le PNUD et ses partenaires entendent appuyer les régions à intégrer les contraintes climatique et carbone dans leurs schémas directeurs régionaux et ce, dans un souci de développement économique et de transformation du territoire. Les objectifs de cette approche programmatique et globale s’avèrent à cet égard multiples:

  • Favoriser au niveau infra-étatique l’accès aux services énergétiques, ainsi que la création de nouvelles activités économiques, grâce au développement de modes de consommation et de production propres,

  • Diminuer la vulnérabilité du territoire aux variations climatiques, ainsi qu’à celles des prix de l’énergie,

  • Renforcer les capacités des régions à formuler un ensemble de projets de qualité, cohérents et complémentaires, et à identifier, combiner et accéder aux différents mécanismes de financement existants, permettant une mise en œuvre effective de ces derniers.


La mission de formulation du programme au Sénégal tenue préalablement à la rédaction de ce Document de Projet a été conduite du 4 au 12 février 2009 par le PNUD, sur Dakar et les deux zones éco-géologiques d’intervention : la Zone sylvo-pastorale du Ferlo (ZSP) et la Zone du Sine-Saloum. Des représentants de régions de pays industrialisés, toutes partenaires du programme global, ont participé à cette mission dans le cadre de leur coopération décentralisée : respectivement Rhône-Alpes et Nord-Pas-de-Calais sur la ZSP, ainsi que la Catalogne et Poitou-Charentes sur le Sine-Saloum6.
Lors de la rédaction de ce Document de Projet, outre la mission de formulation conduite au Sénégal, des missions ont été menées en Uruguay et en Albanie et ont abouti à l’établissement d’un document similaire pour chacun de ces pays. Définissant le cadre de résultats du programme, ce document est dans un premier temps soumis aux partenaires et bailleurs afin d’obtenir les fonds nécessaires à une mise en œuvre de Plans Climat Territoriaux Intégrés dans les régions identifiées du Ferlo (St Louis, Matam, etc.) et du Sine Saloum (Fatick, etc.).
Des premiers résultats sont attendus sur un plan opérationnel dans ces pays-pilotes afin que la pertinence d’une approche territoriale des changements climatiques puisse être démontrée. Le régime « post-Kyoto » est susceptible de consolider les transferts technologiques et financiers à destination des pays en développement. La mise en œuvre effective de ces derniers et leur potentiel en tant qu’effet de levier pour le développement économique durable de ces pays seront conditionnés par une prise en compte de l’importance de chaque échelon d’intervention (international, national, régional, local) lors des négociations.

    1. Contexte national




      1. Données générales





  • Données géographiques


Pays sahélien situé à l’extrémité ouest du continent africain, le Sénégal s’étend sur une superficie de 196 722 km2 et partage ses frontières au nord avec la Mauritanie, à l’Est avec le Mali, au Sud avec la Guinée et la Guinée-Bissau. Le Sénégal est un pays plat, ne s’élevant pas au dessus de 130 mètres, exception faite de la région du Sud-est, avec un relief peu accidenté, mais dont l’altitude ne dépasse pas 581 mètres au point culminant des contreforts du Fouta-Djalon, qui constitue un véritable château d’eau pour toute la sous-région, alimentant les fleuves Sénégal, Gambie et Casamance.


  • Situation biophysique


La présence d’une façade maritime de plus de 700 km et la situation à l’extrême ouest du Continent Africain, entraînent des différences climatiques entre la zone côtière et les régions de l’intérieur. De même, la circulation atmosphérique, facilitée par un relief sans obstacles, met le territoire sous l’influence de l’alizé maritime – en provenance de l’Ouest-, de l’harmattan – en provenance du Nord - et de la mousson – en provenance du Sud -.
Ces masses d’air vont déterminer un climat de type soudano-sahélien avec deux saisons:

  • une saison des pluies (de juin à octobre) pendant laquelle souffle la mousson, vent chaud et humide issu de l’anticyclone de Sainte Hélène,

  • une saison sèche (de novembre à mai) qui voit la prédominance des alizés du Nord (alizé maritime issu de l’anticyclone des Açores et harmattan issu de l’anticyclone libyen).

La pluviosité est très variable dans le temps et dans l’espace. Aussi note-t-on une grande disparité hydro-climatique entre le sud humide (avec une pluviométrie annuelle supérieure à 1000 mm) et le nord sec (recevant moins de 500 mm de pluie par an).
Trois principales zones de pluviométrie correspondant aux trois zones climatiques sont ainsi déterminées : une zone forestière au sud, la savane arborée au centre et une zone semi-désertique au nord. Sur un plan temporel, hormis la forte variabilité interannuelle des précipitations7, on note depuis la fin de la décennie 1960/1970 une forte baisse de la pluviosité. Cette baisse a atteint en trente ans un taux inquiétant de 30 à 40 % de la normale 1931/1960, déplaçant l’isohyète de 300 mm au sud de Podor. Ainsi, la saison des pluies, nommée l’hivernage, tend donc à s’étaler désormais sur trois mois (juillet à septembre) au lieu de quatre mois auparavant. La situation du Sénégal est donc fortement marquée par le déficit pluviométrique et son impact sur les ressources naturelles et l’environnement. Le déficit vivrier et la dégradation corrélative des écosystèmes naturels ont poussé à l’exode rural.
Le réseau hydrographique de régime tropical est marqué par des différences importantes de débit entre la saison des pluies et la saison sèche qui peuvent entraîner parfois le tarissement des rivières. Les principaux fleuves (le Sénégal, la Gambie et la Casamance), prennent leur source dans les massifs du Fouta Djalon en Guinée. En eau toute l’année, ces fleuves subissent néanmoins les effets de la saison sèche. La réalisation des grands barrages, - tels que Diama, partagé avec la Mauritanie, et Manantali avec le Mali -, visent le développement de l'agriculture, de l'élevage, de la navigation, de l'approvisionnement en eau potable et en énergie pour les populations.
La variété de ces conditions bioclimatiques et la diversité de son substratum géologique font que le Sénégal recèle plusieurs types de sols aux aptitudes inégales (sols secs et sablonneux du Sahel jusqu’aux latérites dans la région soudanienne au sud). Dans l’ensemble, les sols sont peu fertiles et souvent fragiles, sensibles à l’érosion éolienne et hydrique.


  • Démographie


En août 2002 la population sénégalaise est estimée à 10 425 200 habitants avec un taux de croissance annuel de 2,5%. La population est jeune avec un âge moyen de 21,8 ans pour les hommes et 22,6 ans pour les femmes. La population du Sénégal est inégalement répartie. Elle est concentrée à l’ouest du pays et au centre, tandis que l’Est et le Nord sont faiblement peuplés. La population sénégalaise est essentiellement rurale avec près de 6 Sénégalais sur 10 habitant le milieu rural (59,3%). Néanmoins le Sénégal est un des pays les plus urbanisés d’Afrique de l’Ouest, avec un taux d’urbanisation estimé à 41% en 2002. Plus de la moitié de la population urbaine du pays (52,6%) réside à Dakar. La croissance de l’agglomération dakaroise est alimentée par la migration en provenance des communes urbaines de l’intérieur du pays.


  • Contexte socio-économique


En 2006 le Sénégal figure parmi le groupe des pays les moins avancés et présente un Indice de Développement Humain (IDH) relativement faible (0,458), ce qui le place au 156ème rang sur 177. Contrairement à plusieurs pays de la sous région le Sénégal jouit d’un climat politique stable, une stabilité renforcée par l’Accord de paix signé à Casamance à la fin 2004. Le PIB sénégalais réel a augmenté en moyenne d’environ 5 % par an depuis une dizaine d’années, marquant ainsi la première hausse soutenue de la croissance moyenne par habitant au Sénégal depuis l’indépendance.
Le secteur informel représente en 2007 près de 50 % du PIB; tandis que le secteur primaire, qui s’élève à 13% du PIB est en régression constante depuis trente ans en raison du déficit pluviométrique.
En 2005, l’incidence de pauvreté a enregistré une baisse significative, avec une proportion d’individus vivant en dessous du seuil de pauvreté passant de 57,1% en 2001 à 50,6%.
Cette baisse est cependant accompagnée de disparités importantes : toutes les régions du pays montrent des taux d’incidence de la pauvreté supérieurs à ceux de Dakar et de manière générale, la pauvreté touche davantage les femmes que les hommes et les zones rurales plutôt que les villes.
L’accès aux services de base est encore insuffisant et à ce titre, la performance du Sénégal demeure très en deçà de ce que le pays pourrait atteindre compte tenu des investissements consentis. L’accès aux financements et aux opportunités est faible pour de nombreux groupes. Les infrastructures physiques (dont le transport) restent faiblement développées, en dehors des télécommunications. Le secteur de l’énergie reste marqué par un déficit de production et un service de mauvaise qualité. Ceci risque d’avoir des conséquences négatives sur les prévisions de croissance. En zone rurale l’accès à l’électricité est encore faible (moins de 15% en 2005).

Pour relever les défis de la pauvreté et du développement, le Gouvernement a entrepris la révision de sa stratégie de réduction de la pauvreté. Le Document révisé de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté – (DSRP II – 2006/2010), en cohérence avec le Nouveau Partenariat pour le Développement Economique de l’Afrique (NEPAD), et prenant en compte le contexte de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Africaine (UA), prévoit 4 axes stratégiques fondés sur les priorités des OMD et la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA) : (i) La création de richesse, (ii) l’accélération de la promotion de l’accès aux services sociaux de base, (iii) la protection sociale ainsi que la prévention et la gestion des risques et catastrophes, (iv) la gouvernance et le développement décentralisé et participatif.
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